top of page

Profite, profite, quand tout est éparpillé,

Tu peux enfin tout rassembler

Mais à ta façon

En folie

Tu as enfin tous les droits

Et les pas droits d’ailleurs !

 

Nicolas Legrand, 2016

Réfléchissons deux secondes

Et si la Genèse racontait la création d’un seul homme ou d’une seule femme ?

Il n‘y aurait même personne pour la raconter cette histoire

A quoi ça sert d’être seul si on est pas deux ?

​

Nicolas Legrand, 2016

Je fais partie des fous.

De ceux qui croient en D-ieu,
Qui croient que l'on peut être deux,
Qui pensent que l'amour triomphe toujours à la fin,
Qui croient que tout a un Sens, très fin,
Qui vivent et déchiffrent la Vie comme un jeu de piste, énigmes et questions,
Qui aiment plus que de raison, à en perdre la raison,
Qui savent qu'aimer est notre unique Raison,
Qui se sont déformatés pour atteindre leur vérité,
Qui osent l'amitié,
Qui
affirment que le plus long voyage est en soi,
Qui ne voient pas le temps passer, pris dans ses filets de soie,
Qui trouvent réalistes les contes de fées,
Qui trouvent la fiction plus terne que la réalité,
Qui ne supportent pas les cons ni les conventions,
Qui ne savent pas être autre chose que ce qu'ils sont,
Qui cherchent qui ils sont,
Qui essaient d'être,
Qui aiment nos innombrables fils dAriane, tenus mais forts,
Et veulent discuter avec le Minotaure,
Qui savent que les autres sont beaux,
Qu'il suffit que l'on leur ôte leurs fausses peaux,
Qui dansent parce que ça, c'est vrai,
Qui se cachent pour pleurer,
Qui espèrent en demain avec chaque fois plus d'entrain,
Qui sont assez sots et grands pour continuer d'aimer ceux qui les ont blessés,
Qui haïssent aussi, souvent, parce que la haine (disait Zola) est aussi la marque des cœurs purs,
Qui détestent leurs défauts et les crient trop haut, face aux autres ou aux murs,
Qui ne marchent pas bien dans le rang
Et pactisent, embrassent les autres errants ...

Je fais partie des fous.
Comme vous.

​

© Martine SDY Benz, 2016.

Droits réservés.

​

Je suis de ceux qui vibrent… je n’y peux rien…

​

Plutôt courir comme un chien avec la langue pendante que de réfléchir  à ce qu’on veut bien m’offrir,

​

Plutôt être transi de froid sous un ciel de givre que d’accepter une chaleureuse condescendance,

​

Plutôt verser mes tripes que compulser un traité sur la meilleure façon d’être heureux en vivant seul.

​

Plutôt pleurer ma bien aimée, que me réfugier dans l’autosatisfaction d’une petite vie cotonneuse, carpiedemesque et égocentrique,

​

Plutôt avoir mal mais crier, vivre, chialer, chanter, travailler, danser en gravissant un sommet, que de lisser mes sentiments à l’aune de gourous de passage me faisant croire aux bienfaits de l’amour universel

​

Pitié, cessez de vouloir m’apprendre la vie avec vos injonctions qui n’arrangent que vos égos blessés demandant réparation, illusionnés de croire que vous faites bien, que vous faites du bien ! A qui ? A vous-mêmes !

​

Je ne cesserai de croire que ce n’est qu’à deux que l’univers se féconde, que ce n’est que dans l’amour qui embrase et brûle que l’on peut s’envoler, que ce n’est qu’en marchant avec volonté que le chemin s’ouvre !

​​

J’aime, J’aime, J’aime…

​

Et c’est bien parce que ça n’a aucun sens que ça prend tout son sens parce que je n’ai justement rien choisi.

​

N’en déplaise aux douces sirènes de l’auto développement pour atteindre une je ne sais qu’elle sérénité plano-gourou-auto-perso-krishna-clafoutis…

 

Foutez moi là paix… Que le monde serait triste, je ne veux pas vous ressembler…  

La vie, c’est des coups de poing

​

La vie c’est une main qui te prend, te tord, te caresse.

​

Laisse moi t’aimer…

​

C’est ma force…

​

Nicolas Legrand, 2016

Il y a un moment où les mots s'usent.

Et le silence commence à raconter.

​

                      Khalil Gibran

Je ne prédis pas la réussite

Je ne me figure pas qu’il faille passer par telle route

Je n’exige pas que notre histoire aille dans ce sens

Je n'imagine pas que la vie ne me blessera pas

Je ne compte pas sur le fait que la vie soit devant toi

Je n’imagine pas qu’elle répondra à mes désirs

Je ne présume pas qu’elle répondra aux tiens

Je ne compte pas sur toi

Je ne réclame rien

Je ne sais pas

Je marche

Avec ou sans toi

Et parfois…

J’espère

​

Nicolas Legrand, 2016

Je le prends, j’hésite… de mes doigts je vérifie son soyeux.

​

Elégant, noble, il ne courbe pas à ma pression

​

C’est par mon geste qu’il donnera vie

​

Vie en couleurs, vie en rage, vie en poésie

​

C’est dans une pression toute contenue qu’il révèle sa sensibilité

​

Sillons en relief d’un regard ébahi

​

Traînées estompées mâtinées de sommeil

​

Traces dures d’un éclair colérique

​

Lignes cristal d’un aperçu éclairé

​

Mais encore faut il le marier, l’accoupler

​

A la fugace larme colorée qui fera naître l’envie

​

Versée en gouttelettes sur une fenêtre de papier

​

Fécondée d’un trait trempé de désir

​

Nicolas Legrand, 2016

C. Zugmeyer

Que si
Que si
Que bien
Me encanta escucharte
Adoro sentirte
verte moverte
Y sorprenderte de pronto
haciendote cosquillas en las rodillas
Que si
Que si
Que bien
Que me encanta escucharte
Adoro sentirte
El dia es mas hermoso
desde que apareciste
Que hoy luce el sol en mi corazon
Mi nina mi amor mi rayo de luz
El camino que lleva a tu casa
es mi alegria
La primavera ha llegado a la ciudad
Y no sabes lo bien que me siento

Los dias tranquilos, transcurren serenos
Tus pasos los mios, peinando el sendero
Quien dijo que los muertos
no iban a resucitar?
Hoy llego mas puro que el agua mineral
Tu cara, tu casa
tu ojos sonriendo en mi cara
La brisa, la mañana, el sol por la ventana
La calma, caricias, tu respiracion
Resuenan campanas desde el comedor
Las nubes, en el cielo, y pasa una mariposa
dibuja lineas de color,
tu almohada, tus ojos, tu mirada
Estoy en tu casa, adoro tu casa
Pasa un pajaro, dibuja una linea
Ahora de plata
De plata, la medalla de subcampeon
Hoy gana, tus ganas, ganamos los dos

esto no separa...

​

d'après Facto de la Fe y las Flores Azules

    Bonheur, bonheur, bonheur,

tous les jours c’est le bonheur, le bonheur au travail, le bonheur en couple, le bonheur en soi même…

​

    Il ne se passe pas une journée  sans qu’une radio, une revue, un post, une émission n’en parlent et nous le rabâchent comme une obligation.

​

     L’ a-t-on tellement perdu que l’on désespère de le trouver ?

​

    Toutes les recettes, attitudes et postures possibles nous sont données pour mieux le vivre, s’en repaître.

​

    Injonctions, réflexions, petites phrases, techniques de méditation, méthodes…

​

    Tout est dit pour bien nous assener à quel point il doit être le sens de la vie en nous parlant d’amour, pour nous mêmes, pour le monde…

​

    Mais je crois que tout cela est bien triste.

​

    Je me dis même que si tout le monde suivait ces conseils, plus de Mozart, de Martin Luther King, de Picasso, de St Exupéry, de Sand, de Harrisson, de Sartre ou de Spinoza, de Jésus ou de Noureïev, de Verlaine ou de Mandel, de Neruda ou de David Gilmour.

​

    Si le bonheur existe, n’est il pas plutôt dans l’inconnaissable, l’inattendu ?

​

    Ne surgit il pas plutôt comme un frémissement de brise sur une herbe folle, comme un soupir langoureux, comme une feuille morte dansant dans la brise, avec une douceur aimante nous laissant là, les yeux écarquillés de surprise, avec un cœur d’enfant et l’émerveillement d’être là?

​

    Il est la  poésie de notre existence, nous offrant des esquisses de couleur, il est aquarelle de nos pas.

    Il nous caresse tendrement, ronronne paisiblement  et s’envole comme une plume, fragile…

​

    Le bonheur ne se cherche pas…

​

  Nicolas Legrand, 2016

    Je suis toujours un enfant tu sais, tu l’as toujours su,

​

   C’est celui qui saute dans les flaques d’eau, qui s’arrête pour jouer avec une coccinelle, qui finit sa journée avec des pantalons sales, qui lève le nez en l’air pour un avion, qui s’enthousiasme pour un rien, qui gribouille ses couleurs, qui fait des chatouilles,  qui rit et qui pleure, qui dort assommé par ses rêves, qui ne trouve pas ses affaires et protège ce qui est insignifiant, qui s’émeut d’une peine à l’autre et se met en colère devant l’injustice,qui est curieux de l’impossible, qui pique le chocolat dans les placards et nie avec espièglerie, celui qui rêve de voyages en ballon et peut se concentrer des heures sur un bricolage…

​

    Je suis toujours un adulte tu sais, tu l’as toujours su

​

    C’est celui qui avance à grands pas quand ça vaut la peine, qui s’esclaffe avec ses amis, qui finit sa journée fatigué et heureux, qui lève le nez en l’air quand tu te lèves du lit, qui s’enthousiasme pour tout, qui peint avec passion et sérénité, qui t’attrape par surprise, qui perd ses chaussettes et cherche sa belle chemise, qui se met en colère devant la bêtise et l’ignorance, qui te cuisine des petits plats, qui s’émerveille sur un sentier inconnu, qui tient la barre devant la tempête,  qui fait au jour le jour, qui cherche à être plus sage et sauvage,  qui apprend la patience car tout paie un jour, qui t’écrit de petits mots et sait se faire chaton, qui pleure aussi et se trompe, qui t’écoute et se tait, qui te prend la main pour aller danser et caresse ton corps, qui construit avec toi et croit en l’impossible…

​

    Je suis toujours là tu sais, tu l’as toujours su…

​

Antoine Leczinsky

    Pensée...

​

    Quand j’avais vingt ans, naïvement pétri de l’enseignement des humanités, de philosophie et de théologie, porté aussi par mon éducation faite d'engagements sociaux je croyais vraiment qu’avec le temps je verrais naître une révolution de la pensée.

Je pensais que peu à peu on mettrait de plus en plus l’Homme (et pas LES Hommes) au milieu, que la sobriété, l’art, l’empathie grandiraient, que l’on cesserait de perdre son temps à vouloir en gagner, que le progrès ne serait plus un but en soi, que les Hommes seraient des militants de la paix, que le mot communauté prendrait tout son sens (en commun), que les religions accoucheraient de saints, que l’on comprendrait que Nous sommes Nature et à ce titre périssables…

​

    Il aura fallu que je sois déniaisé au cours des évènements… Il était temps…

​

    Non, aujourd'hui l’Homme se considère de plus en plus au centre de l’univers, va de plus en plus vite en se grisant de vitesse, se pâme des dernières autos pourvu qu’elles soient flamboyantes, se fait censeur en voulant obliger l’autre à être tel que lui, ne supporte ni la différence ni l’altérité, construit pour posséder, s’enivre de nouvelles technologies sans en chercher le sens, comme un oubli, dépense pour lui-même en se développant tout seul avec nombrilisme, fait de son individualité un centre, se sert de la transcendance pour mieux s’illusionner de ses besoins, jalouse le mieux être des autres, part en voyage en Thaïlande en avion tout en consommant bio, fait de sa nourriture une médecine en oubliant simplicité, plaisir et rapport à la nature, croit faire le vide qui est déjà en lui, s’oublie dans les derniers restos in-à-la-mode, défend l’écologie mais roule en 4x4, ne rencontre plus mais dispose de l’autre, gère son lendemain, fait de l’Art un investissement, jouit des corps comme des jouets, aime les enfants s'ils l'aiment, suit son bon vouloir mais fuit sa dignité, croit s’acheter du bonheur avec de l’argent, ne lit plus de poésie mais consulte des manuels, s’enferme au lieu de méditer et de s’enthousiasmer devant un ciel d’automne, fait du sport comme on fait carrière, cause sans cesse mais ne dit rien, ou alors ne dit plus rien quand il faudrait hurler, spécule sur la vente de son appart et donne des leçons de solidarité, aime la démocratie mais refuse d’aller vers les autres, comme il s’humilie à refuser d’accueillir la détresse du monde, affirme être relié aux autres du fond de son salon télévisé, se joint aux belles sirènes fallacieuses de ceux qui critiquent le « système » des « pourris » mais le sert chaque jour… il ne pense plus, il consomme et adore SA vie…

​

Alors ?


Alors rien…

​

Comme le petit colibri qui arrose la forêt en feu j’essaye modestement et maladroitement de verser ma goutte d’eau…
Et je continue de sourire en voletant.

​

Alors croire…
toujours croire…

En l’amour et LA vie…

​

avec vous,
trouver notre dignité d’être humain

​

Nicolas Legrand, 2016

IL EST UNE FOIS

​

Entre les pieds d un petit banc de bois

Le vent glisse, s´entortille, caressant un temps qui n est pas.

Les reves en feuilles mortes ont coloré de braises

Un désir puissant allumant la vie en ardent combat.

J´entends de nos amours le tintement de l´éclat  de ces miroirs

Brisés de ton rire etoilé.

Et c´est dans les traces indélébiles du souffle de tes soupirs

Que chaque instant m´irrigue de sa sève et m´abreuve.

Danse a contretemps, à t être sans se soumettre en des destins liés

En des monts et merveilles, vents et marées a se rappeler autrefois.

Je ne sais toujours pas ce qu´est la vie,

Je ne sais toujours pas ce qu´est l´amour,

Je ne sais toujours pas ce qu´est demain

Mais il y a encore de bons tours.

​

Frédéric Vassal, 2016

bottom of page